Angers (France) - La Louvière (Belgique)

Merci à toutes celles et ceux qui m'ont écrit, téléphoné et même se sont déplacés (la famille Sans Crier Gare) pour me souhaiter un bon voyage et ont trouvé porte close. J'ai voulu partir de bonne heure car je savais que la météo serait exécrable, alors plus vite arrivé et plus vite séché.

Je n'ai peut-être pas pu répondre à tous mais je ne vous oublie pas. Je vous en ai tant parlé de ce voyage que je ne vais pas en rajouter à l'écrit, mais je vais essayer d'être vos yeux en tous les cas.

581,600 Km dont plus de 200 sous la pluie et le reste sous un ciel bas mais pas de soucis, une certaine appréhension cependant quand je me suis retrouvé sur le périphérique parisien où, tous les deux-roues se faufilant entre les files de voitures, j'ai dû leur emboîter la roue, l'oeil constamment aux aguets. Mes premières étapes sont faites d'autoroute et n'ont rien de particulièrement exaltant.

En arrivant, je me suis baladé dans ces villages belges qui me rappellent fortement le Nord- Pas de Calais de mon enfance et le long des canaux, j'ai découvert ces ascenseurs à bateaux.

J'ai soupé comme on dit ici dans un "routier", un monde fou, que des hommes à table et au bar. Et pour les dorloter, quatre femmes, deux femmes en cuisine, une derrière le comptoir et une en salle. La tenue de saison semble être le short et ou le jean coupé à mi-cuisse porté avec des grosses chaussures et des chaussettes retournées. Pour ne pas refuser du monde, un grand gaillard batave, en débardeur, les bras tatoués et la tête rasée, m'a demandé gentiment s'il pouvait s'assoir à ma table. On aurait dit un des village people mais je ne me suis pas attardé.